Vidéoconférence du vendredi 12 décembre 2025 - 14 h
Les thérapies énergétiques connaissent un essor considérable, portées par des discours séduisants, des relais politiques et médiatiques, et une visibilité massive sur le web… malgré une inquiétante absence de preuve expérimentale.
Dans cette conférence, donnée à l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage Thérapies énergétiques: Ondes, biochamps, fluides magnétiques... peuvent-ils soigner?, paru aux éditions Book-e-Book, Sébastien Point nous propose d'explorer les ressorts de ces pratiques alternatives, de passer les arguments des praticiens au crible de l'analyse rationnelle, et de nous intéresser au lobbying grandissant de ces magnétiseurs, géobiologues, énergéticiens et autres faiseurs de miracles qui se présentent comme les pionniers d’une nouvelle physique ou d'une médecine réinventée et cherchent à s’imposer comme des acteurs légitimes de la santé.
Une conférence pour rappeler la frontière entre science et illusion et alerter sur le danger d’un glissement progressif hors du réel.
Sébastien Point est ingénieur en électronique et en optique, docteur en physique des plasmas et titulaire d’un master en énergétique et d’une licence en psychopathologies. Spécialiste des rayonnements électromagnétiques, il a travaillé dans la recherche académique pour des institutions comme l'ADEME ou le CNRS et dans le développement technologique et industriel, notamment pour les secteurs de la sécurité, de la défense et de l’aérospatial. Il a présidé la section Rayonnements Non-Ionisants de la Société française de radioprotection. Il intervient régulièrement dans les médias pour dénoncer les dérives pseudoscientifiques et promouvoir la rationalité scientifique et le progrès technologique.
Quand : le vendredi 12 décembre, à partir de 13 h 45 pour se connecter (la conférence débutera à 14 h).
CONNEXION À TEAMS
Se connecter via Microsoft Teams : https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_YTI4YTU4MTktNTY5MC00Y2Y1LTgzMzMtNGM1ZmRlNzM2NTAz%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%22423fc70a-e55a-438b-8919-6d4b9311913e%22%2c%22Oid%22%3a%2240ba83a4-f7e6-4ed7-a9ff-e7b7c898517c%22%7d
Numéro de la réunion: 230 056 359 715 20
Code secret: Qp7GS3FM
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Plusieurs articles de ce numéro abordent le thème de la confiance que porte la population en la science en général, confiance qui semble nettement s’éroder ces derniers temps.
La confiance en la science
Dans un premier article, Normand Baillargeon, philosophe, aborde directement cette question : il commence par définir les notions de « confiance » et de « science », puis souligne certaines dérives idéologiques – qui émanent, malheureusement, du milieu universitaire lui‑même – qui contribuent à la perte de confiance envers les sciences en général.
Dans l’article suivant, je souligne moi-même quelques autres problèmes associés aux sciences. J’y ajoute aussi, dans les notes, quelques expériences personnelles.
Les dérives idéologiques se manifestent également au sein de certaines associations professionnelles, comme cela a été le cas lors du récent congrès de l’Association des communicateurs scientifiques du Québec. Le courriel que je leur ai adressé est reproduit dans mon article consacré à ce sujet.
Pour compléter cette section, j’ai traduit le résumé d’un texte de Jukka Savolainen sur la stagnation méthodologique de la sociologie, liée à son orientation politique de gauche.
Psychothérapies
Dans le champ de la psychologie apparaissent aussi des dérives significatives, notamment avec la psychanalyse.
Les deux textes de Coulombe et Larivée montrent comment la psychanalyse réapparaît sous l’étiquette de « psychothérapie psychodynamique ». Dans un premier texte, ces auteurs dressent une perspective historique de la psychologie clinique, qui est suivie d’une première analyse critique de cette « psychothérapie psychodynamique ». Le second texte s’oppose à l’application de cette méthode aux personnes âgées, telle que recommandée par Gagnon et ses collaborateurs.
Pour complémenter ce sujet, vous trouverez la traduction d’une section d’un texte de Joel Paris qui explique comment les concepts obscurs de la psychanalyse peuvent séduire les partisans du post‑constructivisme et des théories critiques présents dans certains départements de « sciences humaines » (ou humanités).
Enfin, je reviens sur le thème principal de ce numéro en soulignant la dérive idéologique récente de l’American Psychological Association, faisant suite – des années plus tard – à sa mise de côté de la psychologie expérimentale (abordée dans le premier texte de Coulombe et Larivée).
Science et santé
L’article de Romain Gagnon et moi-même sur les risques possibles du végétalisme chez l’enfant – paru dans plusieurs journaux et dans le dernier numéro de la revue – a suscité de nombreux commentaires. Je réponds ici aux principales critiques.
Donald Trump et Robert F. Kennedy Jr. ont affirmé, à tort, que le Tylenol (acétaminophène) pris pendant la grossesse serait responsable de l’augmentation des cas d’autisme. J’en propose ici une analyse critique, ainsi qu’un examen des publications avançant cette hypothèse.
Articles divers
De temps à autre, on nous interroge sur la poursuite du « défi Sceptique » (qui a été suspendu pour manque de temps et de personnel) ou sur des phénomènes étranges et apparemment inexpliqués. Nous présentons ici un cas typique : l’apparition d’un « fantôme » sur l’agrandissement d’une photo d’un château, accompagné de la réponse de Michel Toulouse à la question de savoir si cela peut réellement être un fantôme.
L’article suivant, de Gabriel Martin, propose une mise au point à la suite du texte de Romain Gagnon sur « le niqab dans l’isoloir », publié dans le précédent numéro de la revue.
Suivent les traductions de deux textes de Lloyd Hawkeye Robertson, psychologue et président du New Enlightenment Project, une association humaniste. Dans le premier, il expose les causes de la dégradation des échanges entre différents groupes sociaux et propose une piste de solution. Le second met en garde contre les prétendues affirmations des « intelligences artificielles » et leurs biais, dus notamment au choix des bases de données et aux méthodes d’entraînement. La vigilance est recommandée.
Après les attaques « fantômes » à la seringue en Angleterre, puis en France, c’est maintenant au tour des jeunes gens du Québec d’être piqués… Robert E. Bartholomew dresse un bilan de ce phénomène, qui tient davantage de la panique sociale que de la réalité.
Enfin, nous reproduisons la section d’un livre de Louis Dubé sur l’astronomie portant sur la « théorie » de la Terre plate. Les différentes représentations de la Terre plate sont analysées de façon critique.
Bonne lecture !
Michel Belley, rédacteur en chef